- tumeurs non cancéreuses (bégnines). Elles sont caractérisées par un développement lent, localisé et n’ont pas tendance à envahir les tissus lointains, ni à récidiver après traitement. On les qualifie généralement de stade de développement (= grade) 1 ou 2.
Dans le cas des tumeurs cérébrales, on compte les chordomes (issus des cellules embryonnaires de la moelle épinière ou à la base du nerf crânien), les hémangioblastomes (tumeurs des vaisseaux sanguins), les méningiomes (tumeurs des méninges), les ostéomes (apparaissant dans les os du crâne), les pinéalomes (tumeurs de la glande pinéale), les adénomes hypophysaires (issus de l'hypophyse) et les schwannomes (naissant au sein des cellules de Schwann).
- tumeurs cancéreuses (malignes). Elles sont caractérisées un développement rapide, en accélération et s’étendent aux tissus environnants, ainsi que plus lointains (métastases). On les qualifie généralement de stade de développement 3 ou 4.
Dans le cas des tumeurs cérébrales, on compte les astrocytomes anaplasiques (qui touchent les astrocytes), les oligodendrogliomes (issus des oligodendrogliocytes), les épendymomes et les gangliogliomes de haut grade.
- dans les pays dits ‘industrialisés’, ces tumeurs extrêmement malignes touchent environ 3 adultes sur 100,000.
- à l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement efficace. La survie médiane est de 14.6 mois après le diagnostic et malgré les traitements.
- Diminuer les quantités de substances actives introduites dans l’organisme : les nanovecteurs ont tendance à s’accumuler naturellement dans les zones tumorales, plutôt que de se distribuer à tout l’organisme comme les substances actives ‘libres’. Cela doit permettre d’augmenter l’efficacité localement, en diminuant les effets secondaires souvent néfastes de ces traitements.
- Introduire et transporter des molécules actives qui ne possèdent pas de propriétés physicochimiques favorables (par exemple, qui ne sont pas solubles dans l’eau et les milieux biologiques).
- Assurer un transport au travers des barrières naturelles de l’organisme.
- Projet 1 - synthétiser des nanogels théranostiques :
Il s’agit de concevoir, réaliser et caractériser l’efficacité de nano-structures qui transporteront à la fois des agents thérapeutiques et diagnostiques . Ainsi pourrait-on vérifier que le médicament atteint bien la zone cible et visualiser les effets sur la croissance de la tumeur en temps réel.
- Projet 2 - synthétiser des nanoparticules polymériques ‘intelligentes’ :
Par l’emploi d’un revêtement de surface adéquat, le passage de la BHE (barrière hémato-encéphalique) pourrait être favorisé. Après le transport des nanovecteurs de l’autre côté de cette barrière, une fois rendu dans le cerveau, ce revêtement se détacherait et permettrait de dévoiler des molécules d’attache spécifiques aux cellules tumorales. Ainsi les agents diagnostiques et / ou les molécules thérapeutiques seraient-elles dirigées spécialement vers les cellules malades.
- Projet 3 – un modèle pertinent de la BHE :
Prévoir efficacement à quel point les substances actives nouvellement découvertes ou les nanovecteurs peuvent traverser la BHE est un défi majeur pour le traitement des tumeurs cérébrales, mais également pour beaucoup de maladies touchant les tissus cérébraux. Nous nous proposons de réaliser un modèle multicellulaire validé à cet effet.
1W.P. Mason et al., for the Canadian GBM Recommendations Committe, Canadian recommendations for the treatment of glioblastoma multiforme, Curr Oncol. 2007, 14(3): 110–117.